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Namiko, l'enfant de la vague
11 septembre 2007

La douceur mélancolique de la vie

J'ai rogné les parties de moi que je détestais pour n'être plus qu'un être lisse et vivre tranquillement la douceur mélancolique de la vie. Quelquefois, je tente de faire resurgir la fille passionnée, celle d'avant. Mais, après le passage du nouveau brillant et clinquant je redeviens moi-même : totalement neutre ; cela me rappelle l'attente et les économies que je devais faire pour m'offrir, petite, mes poupées. Et puis, à la joie de tenir la boîte où se trouvait cette admirable créature froide de cire toute apprêtée à succomber à mes jeux, succédait une apathie toute particulière : cette poupée avait perdu tout intérêt à mes yeux. Le désir, puis la possession avant de voir naître l'ennui.
Mes jeux de poupées ressemblaient à mes envies de faire telle ou telle chose : il fallait que cela soit effectué rapidement sinon je n'achevais jamais rien. Et, aujourd'hui c'est toujours la même chose : mes études se traîne - ou je traîne à mes études ? - car grandir ne m'apparaît pas comme la quintescence du bonheur.
Le bonheur, je le vois dans le calme et l'apaisement, loin de ce caractère tumultueux que je possédais plus jeune et que j'éprouve encore de temps en temps.

Mon amie de cours de l'année dernière me manque. Elle connaissait mes étourderies et prenait toujours soin de m'attraper le bras avant que je ne tombe à cause d'un désordre au sol. Sa présence me manque, et, je l'imagine aussi perdue que moi, ne sachant que faire de son avenir où et comment évoluer dans le curieux monde des adultes sans se faire aspirer par cette chose indistincte que je ne saurais définir.

Je n'imagine pas l'avenir, je ne sais pas.

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